L’indépendance de la République Démocratique du Vietnam avait
dénoncé le nom respect des idéaux d’humanisme et de justice.
Le peuple vietnamien avait été opprimé et, soixante ans après,
les campagnes d’affichage respiraient toujours ce manquement aux droits de l'homme.
Les biographies officielles sur Hô Chi Minh
le décrivaient comme un homme d’état nationaliste et paternaliste
qui avait défendu sa patrie face à l’impérialisme.
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Sans se soucier des boniments propagandistes tour à tour colonialistes
ou communistes, les marchandes trottinaient impassibles le long des lacs, entre
les échoppes des rues d’Hanoi. Sous leur chapeau conique
fabriqué avec de jeunes feuilles de palmier, elles nous proposaient avec
douceur, bienveillance et discrétion, des fruits exotiques et du vin de fraise.
Leur lourd balancier se composait de deux paniers en rotin suspendus à chaque extrémité
d’une résistante et souple tige de bambou. Véritable symbole, la palanche se
comportait comme le roseau de Jean de la Fontaine : elle pliait mais ne rompait pas.
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Les ananas,
papayes et litchis rivalisaient de fraîcheur et de maturité
avec le succulent mais controversé durian. Ce fruit ventru
présentait une écorce de hérisson et sa
pulpe était blanche, crémeuse et onctueuse.
En revanche, l’odeur qui s’en exhalait sous 40 degrés,
semblait incongrue voire fétide et pestilentielle à
notre nez occidental. Convaincus qu’un pays s’apprécie
en le buvant et en le mangeant, nous avons croqué la suavité
de cette chair à l’odeur intense et abominable.
Nous prenions intimement conscience que les sensations n’étaient
pas universelles mais étroitement liées aux usages culturels.
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vietnam
tuk-tuk devant le musée Ho Chi Minh
bouchons d’Hanoi
surveillance d’une des dernières statues de Lénine
l’art de la laque
caviste the warehouse
anniversaire de l’indépendance